Mikhaïl Tal
Champion d’échecs et champion du monde pendant les années 1950-1960, Mikhaïl Tal vient de terminer une série de parties jouées en simultanée contre une quarantaine de joueurs. Une simultanée est une démonstration au cours de laquelle un champion joue contre plusieurs joueurs à la fois en passant, coups après coup, d’un joueur à l’autre, d’un échiquier à l’autre.
Mikhaïl Tal déclare alors à l’un des quarante joueurs ayant participé : « A tel moment, vous aviez un bien meilleur coup à jouer. » Le joueur ne cache pas sa surprise en demandant à Mikhaïl Tal « Vous vous souvenez de ma partie ? » Et Mikhaïl Tal de répondre : « Mais je peux refaire les quarante parties qui viennent d’être jouées. » Cette démonstration de mémoire prodigieuse n’est pas rare chez les joueurs d’échecs.
D’autres cas de mémoires prodiges sont connus bien en dehors des échecs. Elles ne constituent pas toujours un avantage, bien au contraire, elles deviennent dans nombre de cas un encombrement cérébral pour ceux qui en sont dotés.
Il est clair que l’important n’est pas de disposer d’une mémoire prodige, mais d’une mémoire que l’on peut activer quand on en a besoin et quand on le décide.
C’est là la véritable maîtrise de la mémoire car le cerveau a besoin parfois d’être distrait, ne serait-ce que pour imaginer.
« J’aime les gens distraits, c’est la preuve qu’ils ont des idées. » Alain
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